Fondation et mission spirituelle de la paroisse Sainte Jeanne d’Arc
La paroisse Sainte Jeanne d’Arc est créée en 1936 afin de combler le vide entre les églises de Saint-Jean-du-Var et de La Valette en desservant les quartiers de Brunet, de l’Elisa, de Beaulieu et de la Canaillette. Elle naît ainsi du désir de nourrir spirituellement et humainement les âmes de l’Est toulonnais et est détachée de la communauté de Saint-Cyprien.
La première pierre est posée le 7 juillet 1935 au cours d’une cérémonie présidée par l’évêque de Fréjus et de Toulon, réunissant 3000 fidèles.
Découvrons un extrait du discours de Monseigneur Simeone, étrangement d’actualité :
“Au temps de Jeanne d’Arc il y avait grande pitié dans le royaume de France, il y a grande pitié de nos jours également dans notre patrie. Grande pitié morale puisque les enfants de Dieu sont pratiquement empêchés d’arriver jusqu’à leur Père. Grande pitié matérielle puisque nous voyons le travail et le pain manquer à ceux qui n’ont en rien mérité un tel excès d’infortune. Jeanne d’Arc est la sainte des heures graves, des grandes détresses. Sous son égide nous allons entrer hardiment comme elle nous a appris à le faire, au cÅ“ur des difficultés. “Dieu premier servi!’ était une de ces devises favorites. Comme elle, cherchons avant tout le règne de Dieu et sa justice, et le reste nous viendra par surcroît. Jeanne d’Arc est à notre tête, elle ouvre la marche comme il convient. L’élan une fois donné ne s’arrêtera plus, il faut voir loin, il faut voir grand, il faut voir haut.
Jeanne d’Arc modèle de courage, de dévouement, de confiance en Dieu, nous invite à la générosité. Au moment où Dieu l’envoya au secours de la France, les habiles, les prudents, croyant tout perdu, ne pensaient plus qu’à eux-mêmes: “Que chacun cherche à se pourvoir”, disaient-ils. Jeanne d’Arc arriva qui tint un tout autre langage: “Que chacun cherche à se dévouer!” On l’écouta et tout fut sauvé.”
Moments clés et développements historiques
L’évêque bénit et consacre la paroisse le 10 mai 1936. Le chanoine Philibert devient son premier curé et Eliane est le premier bébé baptisé ce même jour. Le 23 juin un premier couple de fiancés s’y marie.
L’Église hérite du très bel orgue de l’église Saint Pierre, détruite lors des bombardements de 44 et en 1946, le chÅ“ur est enrichi de la fresque du peintre Louis Giraud, représentant la vie de sa Sainte Patronne.
Vie communautaire et initiatives paroissiales
Dès le début des années 40, un patronage fleurissant est au cÅ“ur de la pastorale, suivi en 65 de la construction d’un Foyer de jeunes qui propose de nombreuses activités sportives et artistiques tels que les tournois de football, baby-foot, poterie, émaux, laboratoire photo, aéro-modélisme, ainsi que des lieux de rassemblement pour scouts.
Nombreux sont aussi les paroissiens impliqués dans les bonnes Å“uvres du Secours Catholique, sans oublier leur généreuse et active chorale. Une salle paroissiale construite en face de l’église en 1973, est initialement mise à la disposition du club de football de la Pivotte.
Les kermesses paroissiales annuelles sont de véritables événements de quartier jusque dans les années 2000. Au fil des années, la paroisse poursuit son activité auprès des fidèles, jusqu’à ce qu’en 2023, une équipe de prêtres et de laïcs s’engage dans un projet de revitalisation paroissiale, insufflant un nouvel élan à la communauté.